Quel avenir pour l'industrie sidérurgique indienne ? Les petites aciéries interrompent leur production tandis que les grandes entreprises poursuivent leur expansion.

Le mercredi 5 novembre, M. Sandip Pondrik, secrétaire du ministère indien de l'Acier, a déclaré qu'en raison de la faiblesse persistante des prix de l'acier sur le marché intérieur, environ 150 petits producteurs d'acier à travers l'Inde avaient suspendu leur production.

Les prix de l'acier atteignent des niveaux historiquement bas, contraignant les petites et moyennes entreprises à interrompre leurs activités.
Cet arrêt massif de la production témoigne des graves difficultés que rencontre actuellement l'industrie sidérurgique indienne. Pondrik a souligné : « Les prix actuels de l'acier sont inférieurs à des niveaux raisonnables, ce qui rend difficile la poursuite de l'activité pour de nombreux petits producteurs. » Il est évident que la faiblesse persistante des prix du marché affecte en premier lieu les petites et moyennes entreprises, qui ne disposent pas d'une taille critique ni d'atouts financiers importants, les contraignant à cesser leur activité pour éviter des pertes supplémentaires.

Les projets d'expansion du gouvernement se heurtent au ralentissement de l'industrie.
Cette « vague de fermetures » parmi les petites aciéries contraste fortement avec les grands projets du gouvernement indien.

Conformément à la Politique nationale de l'acier de 2017, l'Inde vise à porter sa capacité de production d'acier brut à 300 millions de tonnes d'ici l'exercice 2030-2031 (du 1er avril 2030 au 31 mars 2031). Portée par cet objectif, la capacité de production d'acier brut de l'Inde a progressé de manière constante ces dernières années. Les données indiquent que la production nationale d'acier brut devrait atteindre 149 millions de tonnes en 2024, soit une augmentation de 6,15 % par rapport à l'année précédente.

Parallèlement, les principaux groupes sidérurgiques, tels que Rashmi Group, Jindal Group et Vardhman Special Steels, poursuivent leurs projets d'expansion de capacité, avec une croissance soutenue de leurs investissements. Ces nouvelles capacités se concentrent principalement sur le segment des aciers à haute valeur ajoutée, ce qui témoigne de la volonté des grandes entreprises de renforcer leur compétitivité future sur le marché grâce à la modernisation de leur gamme de produits.

Le secrétaire d'État à l'Acier prend la parole : Il faut préserver l'autonomie stratégique de l'industrie
Face aux difficultés rencontrées par les petites entreprises et à la situation complexe du secteur, le secrétaire indien à l'Acier, Pondrik, a réaffirmé l'importance stratégique de l'industrie sidérurgique.

Le plus haut responsable du ministère de l'Acier a souligné la nécessité de protéger l'industrie sidérurgique afin de garantir l'autosuffisance industrielle à long terme de l'Inde, affirmant que l'acier est un secteur stratégique essentiel aux intérêts économiques et sécuritaires du pays. Il a ajouté : « Si nous devenons dépendants des importations, nous serons confrontés à de graves difficultés en raison de facteurs géopolitiques, comme nous le constatons actuellement. »

Cette déclaration aborde non seulement les difficultés pratiques actuelles rencontrées par les petites aciéries indiennes, mais reflète également la préoccupation largement partagée par les nations concernant la sécurité des chaînes d'approvisionnement des industries de base clés au cours de leurs processus de modernisation industrielle.

Où se dirige l'industrie sidérurgique indienne face aux difficultés de sa transition structurelle ?
D'une part, environ 150 petites aciéries ont interrompu leur production en raison de la baisse des prix ; d'autre part, les grandes entreprises sidérurgiques continuent d'accroître leur production grâce aux orientations politiques. L'industrie sidérurgique indienne connaît une profonde restructuration.

Ce paysage industriel marqué par deux scénarios contrastés nous rappelle que la sidérurgie, secteur industriel fondamental, est soumise à des fluctuations de prix et à des configurations de capacité qui influent sur la situation globale. Comment préserver la santé globale du secteur et la viabilité des petites et moyennes entreprises tout en modernisant les capacités de production ? C’est un enjeu majeur que les décideurs politiques indiens du secteur sidérurgique doivent impérativement prendre en compte.

Informations complémentaires :
Lors des discussions, le ministre Audu a déclaré que le gouvernement nigérian accorde une grande importance au projet d'aciérie de Xingxing, un investissement du groupe Hongxing Zhongyuan dans l'État d'Ogun, et qu'il continuera d'optimiser l'environnement des investissements afin de soutenir pleinement le bon déroulement du projet. Il a souligné que ce projet s'inscrit pleinement dans la stratégie nationale de développement de l'industrie sidérurgique du Nigéria et contribuera efficacement à faire du pays un pôle de production d'acier en Afrique de l'Ouest.

L'investissement total pour le projet d'aciérie de Xingxing s'élève à environ 450 millions de dollars (environ 3,2 milliards de yuans). Ce projet introduit une technologie de production de bobines laminées à chaud de 1 450 mm. Conformément à l'accord, les deux parties renforceront leur coopération en matière de coordination des politiques, de soutien aux infrastructures et de mise en place de chaînes d'approvisionnement locales. Le projet adoptera des procédés de production d'acier de pointe et devrait créer des milliers d'emplois directs locaux. Par ailleurs, le Groupe collaborera avec les universités nigérianes afin de mettre en place des dispositifs de formation des talents, de promouvoir le transfert de technologies et de renforcer les capacités locales.